[Libération] Fédérer au sein des gauches et des écologistes : le temps nous oblige, vite
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Deux articles parus dans Libération le 20 avril 2020 parlent des écologistes.

Pour Eric Piolle, «une brèche est ouverte» dans le macronisme

La gauche doit prendre ses responsabilités pour préempter le monde d’après, explique le maire écologiste de Grenoble, qui veut mettre tout le monde autour de la table et envisage déjà la prochaine élection présidentielle.

Pour Eric Piolle, la crise du coronavirus rend plus que patent l’échec des politiques néolibérales d’Emmanuel Macron. Assumant son «leadership», le maire écologiste sortant de Grenoble appelle le chef de l’Etat à concrétiser son changement de cap et à le faire valider par référendum. Fort des 47% obtenus au premier tour des municipales par sa liste qui réunit citoyens, gauches et écologistes, son «arc humaniste», Eric Piolle rêve de voir sa recette mêlant environnement et solidarités reprise au plan national. Quatre jours avant le scrutin, le 11 mars, les ténors de la gauche et de l’écologie – François Ruffin, Julien Bayou, Clémentine Autain… – s’étaient réunis à Grenoble le temps d’un match de foot et d’un meeting commun. Rejoints depuis par d’autres – Parti socialiste, syndicats, ONG – ils travaillent désormais à construire ensemble l’après-épidémie. Eric Piolle se pose en fédérateur de cette «renaissance politique» avec 2022 en ligne de mire.

Quel regard posez-vous sur la gestion de la crise par le gouvernement ?

Les villes sont en première ligne pour protéger les habitants, faire respecter le confinement, veiller à l’alimentation, aux solidarités, lutter contre l’isolement mais l’échelon national reste indispensable. Or, il y a eu un décalage à l’allumage face à l’épidémie, comme le montre la pénurie de masques qui est le fruit de l’accélération par ce gouvernement de logiques ultralibérales. Il devient évident que les réformes de l’hôpital, des retraites, de l’assurance chômage ne sont pas tenables. L’Etat est face à un os. La crise sanitaire bouscule tous les vieux discours, dont celui des néolibéraux en guerre contre la puissance publique et les biens communs. Le Medef reste dans cette logique, puisqu’il nous invite à travailler plus pour continuer le monde comme il était avant. Les Français, eux, voient bien que sans stratégie cohérente, avec la main invisible du marché pour seule boussole, notre société est incapable d’absorber les chocs. Le président le dit lui[…]

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Fédérer au sein des gauches et des écologistes : le temps nous oblige, vite

Depuis le début de la crise sanitaire, de nombreuses initiatives, publiques ou non, tribunes et pétitions circulent pour faire advenir un monde nouveau. Ces appels doivent converger pour enclencher une dynamique qui bouscule le champ politique.

Tribune. Beaucoup a déjà été écrit sur la période que nous traversons. Plus personne ne nie que nous vivons un basculement, une rupture franche entre un avant et un après. Notre modèle de développement est en cause. Hérité du capitalisme industriel du XIXe siècle, il est basé sur la loi du profit, la prédation des ressources naturelles et énergétiques, l’exploitation, le temps court et la démesure. Depuis des décennies, le néolibéralisme, avec son lot d’austérité des budgets publics, de dérégulation économique et d’aveuglement à l’égard des limites des ressources naturelles, nous a considérablement affaiblis pour affronter la pandémie. Aujourd’hui, chacun pressent que ce modèle bute sur ses propres contradic[…]

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