LA SUPPRESSION DE LA PUBLICITÉ À GRENOBLE !
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par Benjamin Trocmé, référent du groupe local grenoblois

La nouvelle s’est répandue très rapidement et a même fait écho en Turquie ou au Brésil. Des amabilités furent même lâchées : «castrateurs d’imaginaire» (Séguéla, Place GreNet du 23 novembre), «mesure liberticide » (Lipovetsky, idem, une semaine plus tard !). Des élus professionnels ont même reproché à l’équipe municipale d’avoir une approche idéologique, comme si cela était sale, comme si faire de la politique était incompatible avec la production d’idées.
A lire ces contempteurs, on ne pouvait que se dire que l’on était dans le vrai. Et on se demandait ce que cela aurait été s’ils avaient réalisé que cette mesure symbolique n’était qu’une déclinaison d’un plus grand dessein : la réappropriation de l’espace public par tous, habitants, associations, collectifs, partis…
Cela passe par plusieurs actions concrètes déjà mises en place ou sur le point de l’être :
• des panneaux d’affichage libres repensés pour offrir à chaque usager un espace bien défini d’expression qui ne sera pas recouvert instantanément par des colleurs professionnels ;
• l’instauration d’un cadre précis pour les habitants souhaitant cultiver des espaces végétalisés en libre accès sur l’espace public, initiatives génératrices de lien social ;
• une association renforcée des habitants usagers dans les interventions sur les équipements urbains de proximité, comme pour la place Xavier Jouvin mal réaménagée en 2013 et pour laquelle une votation de quartier a eu lieu récemment pour décider du meilleur scenario de «réparation».

«Grenoble, une ville pour tous», tel était la promesse (et non un slogan publicitaire à durée de vie limitée !).
Félicitations à l’équipe municipale de tenir sa promesse en luttant pour préserver la diversité d’usage de l’espace public : espace de vie, de rencontre, de repos et d’échanges (commerciaux ou non).