Grenoble change, avec et pour les grenoblois
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Interview de Lucille Lheureux, Adjointe espaces publics et nature en ville

 

EELV38 : AU BOUT D’UN AN, EN QUOI LE RASSEMBLEMENT CITOYEN, DE LA GAUCHE ET DES ECOLOGISTES GÈRE-T-IL  DIFFÉREMMENT LA VILLE DE GRENOBLE ?

Un style : Un train de vie bien plus sobre des élus et de la mairie  Nous avons pris des mesures immédiatement : annulation de la hausse de 25 % des indemnités votée par les socialistes en 2008 (1,75 million € économisés d’ici 2020), suppression de 15 voitures de fonction des élus (45 000 € en 2014), division par 2 du budget communication (1 million €).
Une méthode : La généralisation des concertations et des temps de co-construction dans tous les domaines. Nous considérons les habitants comme des « citoyens-acteurs » et nous avons renouvelé fortement les outils de la démocratie locale : composition, périmètre et missions des 7 nouveaux « conseils citoyens indépendants » ( les membres viennent d’être tirés au sort). Concertation et/ou co-construction également pour l’ensemble des grands projets d’urbanismes (Flaubert, Esplanade, réhabilitation Mistral et Villeneuve, …) et des plus petits projets à l’échelle de chaque quartier, pour le Plan municipal de santé, pour le chantier des cultures, pour le projet stratégiques du CCAS, …

Le fond : Faire de Grenoble « une ville pour tous », c’est-à-dire une ville citoyenne, durable, solidaire et émancipatrice ! C’est l’abandon des projets démesurés (remise à plat du projet de  l’Esplanade) et des politiques de prestiges (reprise en gestion publique du Palais des sports) pour mieux se concentrer sur le cœur de compétence de la commune et sur les besoins réels des habitants.
C’est assurer l’accueil scolaire dans de bonnes conditions de tous les enfants (maternelle et primaire). Un grand plan d’investissement va être lancé car il manque une cinquantaine de classes !
C’est aussi la sacralisation des budgets de l’action sociale et un soutien volontariste au tissu associatif malgré une perte sèche de recettes de 40 millions d’€ de dotation de l’Etat à la Ville de Grenoble entre 2014 et 2017.

 

EELV38 : QUELS SONT LES AUTRES POINTS FORTS DÉJÀ RÉALISÉS ?

Objectivement, nous devons être l’une des grandes villes de France à avoir réalisé le plus de choses en une année seulement !

Côté démocratie, il faut citer le lancement des budgets participatifs : une enveloppe de 800 000 € va permettre de financer des projets directement proposés puis choisis par vote par les grenoblois eux-mêmes (vous pouvez voir ces projets sur grenoble.fr).

Côté ville « durable » : nous avons modifié le Plan Local d’Urbanisme pour diminuer les hauteurs (33 mètres maximum), augmenter la part de logements sociaux (40 %) dans les nouvelles opérations et améliorer les performances énergétiques (Réglementation Thermique 2012 augmentée de 20%).

Côté ville « solidaire » :
priorité est donnée à la construction et la réhabilition de logements sociaux pour atteindre l’objectif de 25 % fixé par les lois Duflot. Un travail ambitieux est engagé pour la tarification sociale et écologique des services publics locaux : eau, énergie, cantine scolaire …

Côté ville « émancipatrice » : nous avons remis à plat les modalités et critères d’attribution de subventions pour une meilleure équité et une transparence totale, mettant fin à certaines dérives clientélistes. Un important travail a été entrepris pour une meilleure reconnaissance de toutes les formes d’art dans la Ville, pour mieux accompagner la création et les pratiques artistiques, pour valoriser sa place dans l’espace public et pour une plus grande ouverture des grands équipements municipaux à tous les grenoblois.

 

EELV3 : ET LES PROJETS POUR 2015-2016 ?

L’espace public, une de nos grandes priorités, ne doit plus être vu comme des tuyaux canalisant des flux ou comme un parking géant ! Il doit être un lieu de rencontre et de partage : embellissement de la ville, végétalisation (+ 500 arbres plantés  alors que la Ville en perdait 300 par an depuis des années), développement des espaces partagés (dispositif « jardinons nos rues »), suppression de 326 panneaux publicitaires, plan lumière pour diviser par 2 la facture de l’éclairage public et diminuer de 80 %  la pollution lumineuse. A chaque fois il s’agit de prendre en compte tous les publics, enfants, femmes, personnes âgées… trop souvent oubliés par les urbanistes.

Côté transport, rendez-vous à l’automne 2015 ! Le travail sur l’apaisement des vitesses, sur les cheminements piétons et cyclistes, sur les « autoroutes » à vélos, sur la lutte contre les pics de pollution est bien engagé. La gratuité des 18-25 reste un objectif à terme même si le désengagement du Conseil départemental pour le financement du SMTC a complexifié la donne.

Création d’un pôle public de l’énergie. Celui-ci regrouperait notamment GEG et la Compagnie de chauffage. Objectif : économies d’énergie, développement des renouvelables, tarification écologique et solidaires, création d’un « tiers-investisseur » pour le financement des réhabilitations thermiques des logements.

Grenoble change, avec et pour les grenoblois. Plus que jamais : face à un désordre global, des solutions locales !