Rassemblement contre la loi sécurité globale à Grenoble le jeudi 26 novembre 2020
Partager

La loi dite de « sécurité globale » a été adoptée mardi par l’Assemblée Nationale.

Déposée sous les prétextes déjà contestables d’élargir les compétences des polices municipales et de déléguer certaines prérogatives de sécurité de l’État à des sociétés privées, plusieurs articles liberticides y ont été ajoutés :



– légalisation de la surveillance par drones,-

– autorisation de port d’armes aux policiers hors service dans les lieux publics,

– interdiction de la diffusion de photos et de vidéos de policiers ainsi que tout autre élément permettant de les identifier (article 24).



Sous couvert de protéger les policiers il s’agit d’empêcher de facto de filmer les actions de la police, d’apporter des preuves de potentielles bavures, et en fin de compte, d’interdire aux journalistes de faire leur travail. La veille même de l’adoption de la loi, la terrible évacuation des réfugiés de la place de la République et leur expulsion violente hors de Paris ont pourtant rappelé l’importance des images pour que pour que les exactions de ce type ne puissent pas être niées.


La France est désormais l’objet de l’attention du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme de l’ONU qui a fait part de ses « sérieuses préoccupations » à propos de cette loi.
En matière de maintien de l’ordre durant les manifestations, les écologistes sont partisans d’une approche dite « d’accompagnement », telle qu’elle est pratiquée avec succès en Allemagne, en Suède ou en Suisse. Cette doctrine se concentre sur la protection des manifestants – pour éviter les phénomènes de solidarité et de violence provoqués par les nasses à la française – le dialogue permanent et la désescalade de la violence.

Parmi les 9 député.e.s LREM et Modem de l’Isère, 8 ont approuvé cette loi et il y a eu une abstention. Loin de l’image qu’il a voulu se donner à sa création, ce mouvement marche désormais dans les pas de Sarkozy pour la méthode (agitation et incompétence) et de l’extrême-droite pour le contenu.



EELV Isère dénonce cette position des député.e.s de la majorité, invite les sénateurs du département à voter contre cette loi, encourage Guillaume Gontard et le groupe des sénatrices et sénateurs écologistes à se battre vigoureusement contre son adoption, et appelle à manifester à Grenoble le jeudi 26/11 à 18h place de Verdun