Les 5 et 6 mai, le Président J-P. Barbier et F. Mulyk, vice-président à l’environnement, se sont offert deux publi-reportages dans le Dauphiné Libéré pour clamer que « les chasseurs sont [leurs] interlocuteurs privilégiés en matière d’environnement ».

Alors que tous les scientifiques prédisent une sixième extinction de masse, le Président Barbier préfère s’en remettre aux chasseurs pour protéger la biodiversité. Ceux-là même qui veulent toujours étendre la période de chasse mettant en danger les oiseaux migrateurs, qui tentent constamment de réduire la liste des espèces protégées, qui procèdent à des lâchers massifs d’animaux exotiques (comme le cerf sika qui pullule aujourd’hui en Isère) déstabilisant l’écosystème local… et qui ensuite utilisent ces dégâts pour obtenir l’extension de la chasse durant l’été depuis 2018.

M.Mulyk quant à lui, affirme que les « usagers » de la nature (chasseurs, randonneurs, agriculteurs…) doivent cohabiter. Drôle de cohabitation quand une seule catégorie de pratiquants s’arroge le droit de faire fuir toutes les autres. L’application « Jour de chasse » développée par le Département n’est pas une réponse car la seule information qu’elle délivre est : vous n’êtes en sécurité nulle part et jamais. Cette prise de position est choquante alors que l’émotion du drame de la mort d’un randonneur en 2015 a été ravivée par le récent procès : contre toute évidence, le chasseur responsable du tir fatal n’a jamais avoué son erreur, invoquant le « rebond malheureux d’une balle ».

EELV Isère dénonce fermement ces prises de position inconscientes et cyniques de M. Barbier et M. Mulyk, et réitère sa demande d’instauration du dimanche sans chasse, ainsi qu’une réelle politique de sauvegarde de la biodiversité associant tous les acteurs sans exclusion.