Nous avons pris connaissance de l’avis favorable assorti de réserves et de recommandations émis dans le rapport par le commissaire-enquêteur de l’enquête publique.

Nous constatons un avancement dans la prise en compte par le commissaire enquêteur du fait que ce projet n’est pas strictement martinérois. Les contributions lui ont certainement fait prendre conscience des incidences du projet sur le territoire métropolitain, en termes d’équilibre commercial et sur la mobilité.
Cela se traduit notamment dans les recommandations liées au SCOT : «  une vigilance doit être portée sur 3 points majeurs :
– Une offre commerciale complémentaire à l’offre existante et aux territoires voisins
– La mutation effective des anciens sites commerciaux Gabriel péri
– La maîtrise des mobilités induites en cohérence avec les territoires voisins et le PDU »

Sur les aspects techniques, environnementaux, l’avis de l’enquêteur publique se contente des réponses de la ville qui existaient déjà dans le dossier, ou de promesses, quand bien même des arguments réels et sérieux dans les contributions questionnaient ou contestaient des études et des estimations du dossier de l’enquête publique.  Les quelques recommandations concernent des aménagements pour faciliter les accès des piétons, des cyclistes, des personnes handicapées ou sur des aspects de sécurité.

Sur toutes les autres propositions, le commissaire enquêteur s’est contenté de juxtaposer le refus systématique de la Mairie de les envisager.
Alors que de nombreuses propositions visaient à améliorer le projet et pouvaient conforter l’attractivité de ce lieu et de Saint Martin d’Hères, les réponses de la Mairie sont une fin de non-recevoir, souvent des plus sommaires (vis-à-vis des associations, d’espaces culturels publics à relocaliser, d’activités pouvant se développer ). La Mairie s’obstine à ne pas vouloir adapter un projet qu’elle a défini il y a plus de 10 ans sans aucune concertation.

Et confirme la privatisation de cet espace : de ce fait, le cœur de Saint Martin d’Hères est réduit à un centre commercial. C’est un manque de respect vis-à-vis des martinérois. Notre maire désigne les Halles Neyrpic comme le cœur de ville : alors comment peut-il les vendre en totalité à un privé ? 

Par conséquent, chacun comprend que dans ce cœur de ville, centre-ville comme on disait avant, il n’y aurait plus de rue et place publique, plus de politique publique, mais que des espaces privés qui n’appartiendraient plus aux martinérois. Ce qu’on a le droit de faire dans un espace public ne serait plus possible au centre-ville de Saint Martin d’Hères. Toute animation, intervention, existence dans ce lieu serait soumis au bon vouloir du propriétaire. Est-ce qu’un centre-ville pourrait être fermé ? à Saint Martin d’hères oui, si le propriétaire le décidait.  Et c’est une police privée qui s’occupera de la sécurité du centre-ville de Saint Martin d’Hères. 

Alors que la politique de la Métropole vise à aider financièrement l’aménagement public des cœurs de ville dans un dispositif « Cœur de ville, cœur de métropole », Saint Martin d’Hères fait cavalier seul et préfère vendre son cœur de ville. 

 

Saint Martin d’Hères 1ère ville de France à privatiser son centre-ville ? Et la municipalité ose encore dire qu’elle défend les services publics ! 

Cette municipalité a vendu son âme et veut vendre notre cœur.