Partenariat Région-Département – Retour à l’emploi des allocataires du RSA : oui à l’expérimentation, non à la récupération
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La région et le département ont signé une convention d’expérimentation pour permettre aux allocataires du RSA de se former aux métiers dits « en tension » tout en conservant, tout ou partie de leur RSA. Il est intéressant de voir des collectivités territoriales mutualiser leurs compétences et œuvrer pour initier des dispositifs plus pertinents et, peut-être, plus efficaces.
Pourtant, il faut être vigilant et se méfier d’un raisonnement simpliste et politicien prétendant que les allocataires du RSA sont des fraudeurs ou des assistés, des parasites qu’il faut bousculer pour les mettre au travail. Mais, en cas d’abandon de formation, est-il nécessaire de menacer de supprimer, en plus du versement du RSA, la gratuité des transports régionaux et d’empêcher la possibilité d’une autre formation dans les deux ans ?
Cette insistance outrancière martelée au sujet des sanctions relève d’une démarche coercitive et punitive qui est absolument inutile et provocatrice. Elle peut-être aussi contre-productive car comment recruter des volontaires pour participer à cette expérimentation quand on les menace d’une triple sanction ?
Le RSA est un droit auquel peuvent accéder celles et ceux qui en ont besoin pour survivre et avancer, un droit qui n’est pas réductible à cette fameuse réciprocité. La décision du TA du Haut Rhin vient rappeler que les collectivités territoriales adeptes de déclarations, de projets extravagants autour de la réciprocité ne peuvent pas aller au-delà du droit.
Enfin et surtout, il faut rappeler la posture du président de la région AURA, à l’origine de ce projet d’expérimentation des parcours favorisant le retour à l’emploi. C’est Laurent Wauquiez qui déclarait en 2011 que « l’assistanat est un cancer » et qui, à présent, pour lancer cette expérimentation déclare que « la récréation est finie »… Il est donc difficile de faire abstraction de ces déclarations polémiques et scandaleuses et de ne pas voir, avec ce projet d’expérimentation, une énième communication politicienne, une énième provocation.
En s’alignant de façon grégaire sur la position de la Région, le Département n’assume pas, hélas, son rôle – dû à son expertise et à ses compétences – de chef de file de l’action sociale et de

Contact presse : Nadia Kirat – 06 73 70 89 95 – ou nadia.kirat@isere.fr Laurent Amadieu (attaché) 04 76 00 38 33 – 07 88 73 47 88 – laurent.amadieu@isere.fr