EELV38 appelle à participer à l’enquête publique sur l’A480
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Le projet d’aménagement de l’A480 n’est pas celui des écologistes : nous proposions de transformer l’A480 en boulevard urbain à vitesse limitée à 70 km/h, couplé à un développement des alternatives à la voiture, propositions également présentes dans le SCoT de la Région Grenobloise. Pour autant le projet soumis à enquête publique jusqu’au 28 décembre 2017 porte la marque de leur action.
Le projet initial avait pour cadre le « plan de relance autoroutier » lancé par le gouvernement Valls-Hollande, qui voulait « relancer la croissance » par le développement des déplacements automobiles, ambition doublement anachronique. Il était alors dans la droite ligne des projets de rocade nord et d’A51 Grenoble-Sisteron. Financé par la prolongation des concessions autoroutières, l’utilité économique du projet gagnerait à être évaluée par rapport au coût réel pour les finances publiques cette prolongation, et non au vu des seules dépenses engagées par les sociétés autoroutières.
Grâce au travail résolu des élu·e·s écologistes et de leurs alliés, l’élargissement de l’emprise du projet est réduit, des verrous nord et sud sont préservés pour éviter l’augmentation du trafic automobile, et surtout le réaménagement de l’échangeur du Rondeau fait pleinement partie du projet.
Toutefois ce projet peut et doit être encore amélioré, c’est pourquoi Europe-Écologie-Les-Verts Isère appelle les habitant·e·s du département, notamment les riverain·e·s, à participer à l’enquête publique, en soutenant les points suivants :

  • La réalisation d’une étude sur les alternatives non-routières à l’aménagement de l’A480, par exemple un RER de la région grenobloise, le ferroutage pour les marchandises en transit et le développement d’alternatives logistiques.
  • Le renforcement des digues des deux côtés du Drac pour leur permettre de résister à la crue de référence. Il ne peut y avoir de compromis fait avec la sécurité des riverain·e·s, la préservation du niveau de protection actuel, insuffisant, n’étant pas acceptable.
  • La modification du projet pour assurer la protection de l’école Vallier, en particulier concernant la qualité de l’air. Le projet actuel prévoit une autoroute environ 15 mètres plus proche de l’école qu’actuellement. La réduction de l’emprise à ce niveau, ou la mise en œuvre de solutions techniques préservant la qualité de l’air du groupe scolaire, sont incontournables.
  • La continuité du mur antibruit, notamment le long du quartier Bouchayer Viallet et du parc de la Savane, en portant attention à l’insertion paysagère (en envisageant notamment la solution d’un mur végétalisé).
  • La réalisation du projet pour une vitesse maximale de 70 km/h, réduction de la vitesse permettant d’améliorer la sécurité des usagers en diminuant les accidents et leur gravité, réduire le bruit pour les riverain·e·s, fluidifier la circulation (et donc réduire la pollution).
  • La réalisation d’une voie réservée aux bus et cars sur la bande d’arrêt d’urgence au sud du Rondeau, fiabilisant les temps de parcours des transports en commun pour les habitant·e·s du sud de l’agglomération.
  • La mise en place d’une voie réservée au covoiturage sur toute la longueur de l’ouvrage, ainsi que sur le segment nord entre Voreppe et Saint-Égrève. Outre ses avantages intrinsèques (augmentation du taux d’occupation des véhicules, fluidification, réduction de la pollution de l’air), cette voie réservée mitigerait l’appel d’air induit par la communication autour d’un projet ayant vocation à fluidifier la circulation automobile, malgré l’existence des verrous nord et sud.
  • La réalisation de ces alternatives (covoiturage et voie TC, ainsi que le réseau Chronovélo) à l’autosolisme sur l’A480 avant de démarrer le chantier, pour favoriser un bon report modal dès cette phase travaux.

Motion adoptée à l’unanimité le 9 décembre 2017 par la Coordination politique d’EELV Isère.