Agir efficacement pour réduire la prédation du loup en Isère // Communiqué du groupe RCSE au département de l’Isère // 20.07.2017
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Le Gouvernement vient d’augmenter le seuil d’abattage annuel à 40 loups afin de répondre au désarroi compréhensible d’éleveurs fortement impactés par la présence du prédateur. Cette annonce se révélera cependant inefficace si l’Etat ne révise pas sa politique d’abattage indifférenciée, qui prévalait jusque maintenant. En cela, nous saluons l’évolution consistant à adopter une approche plus globale coordonnée par le Préfet de Région afin de « définir des priorités concernant les tirs de prélèvement afin qu’ils soient mieux répartis tant sur le plan géographique, en fonction des foyers d’attaque, que dans le temps. ».
Le Département de l’Isère doit accompagner cette évolution, en s’appuyant sur ses liens forts avec les acteurs locaux concernés dans le cadre de ses compétences (pastoralisme évidemment, mais aussi tourisme, culture). Des dispositifs de soutien existent déjà mais devraient être renforcés financièrement ou réévalués dans le contexte spécifique de la prédation par le loup.
Au lieu de cela, depuis 18 mois, le Département s’est contenté de voter dans l’urgence deux vœux caricaturaux propageant des contre-vérités (réintroduction du loup en France) et ignorant des acteurs centraux du dossier (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage). Les élus locaux sont dans leurs rôles quand ils relaient les inquiétudes légitimes des éleveurs. Mais ils doivent surtout contribuer à construire un débat public serein, en étant force de propositions.